
Social
La profession de blanchisseur dans le contexte de la Covid-19
Nouakchott, 30/12/2020
Les pays développés sont aujourd’hui préoccupés par la préservation des revenus de leurs citoyens, l'indemnisation des chômeurs, la fixation des prix des produits de consommation courante.
Dans les pays du tiers monde, en Afrique, dans notre voisinage régional, et dans notre pays en particulier, la situation n’est guère meilleure : l'ampleur de l'impact de la pandémie Covid- 19 varie toutefois d'un secteur et d'une activité à l'autre. Les initiatives privées et les petites activités restent les plus touchées. De nombreuses activités sont menacées de disparition ; les dettes s’accumulent, le de leurs propriétaires et les a empêchées de s'acquitter de leurs obligations, et les sources de financement sont taries.
Ibrahim est blanchisseur ; il réside dans la moughataa de Teyarett. Il parle avec amertume de ses clients qui ont coupé tout contact avec lui, depuis début mars dernier, lorsque des rumeurs ont affirmé que le virus se transmettait par les vêtements, même après avoir été lavés et repassés. Ce qui a eu pour effet d’éloigner les clients, qui évitent même de s'approcher de son local.
Actuellement, les revenus de sa blanchisserie ont diminué de près ds trois quarts. Or, ce métier c’est sa seule source de revenus, lui qui a à charge une famille de six personnes. Il est anéanti par la nouvelle d'une vague de coronavirus, et se demande s’il verra un jour la fin de ce cauchemar.
Ibrahim parle de son incapacité à payer le loyer de 15000 ouguiyas anciennes le neuvième mois consécutif et de la menace du propriétaire de le faire quitter. Sa seule consolation c’est qu’il n’est pas le seul dans cette situation, ce qui conduit les propriétaires à être plus compréhensifs.
Ibrahim souligne le fossé entre ses revenus avant la première vague de la pandémie et ses maigres gains depuis le début de la deuxième vague. Il se plaint du coût de l'eau, de l'électricité es, de la manière avec laquelle la Somelec et le SNDE traitent les blanchisseurs, et le recours systématique de ces deux sociétés à l’arme de la coupure,
Le couvre-feu est une autre contrainte. Ibrahim en comprend, certes, les raisons, mais il le décrit comme perturbant ses mouvements et empêchant certaines activités qui pourraient contribuer à résoudre certains des problèmes qui lui sont posés.
Le situation d'Ibrahim à Teyarett n'est guère différente de celle de Mohamed « El-Ghassal » dans la moughataa de Riyad, dont l’avenir est menacé par les effets de la pandémie, à l’origine de la fermeture de son local, après que ses clients l’eurent abandonné.
Tous à Nouakchott et dans les wilayas de l'intérieur s’accordent sur la crise que vivent les petites professions.
Ibrahim regrette la réticence des clients à recourir à ses services. Les plus faibles parmi eux font faire leur linge à domicile, alors que les riches ont acquis des machines à laver.
Il s'interroge sur les risques auxquels la profession sera confrontée dans le futur, si les clients s'habituaient à se passer de leur blanchisseur, et le remplaçaient par la machine à laver. Dernière modification : 30/12/2020 21:48:36
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